Parce la parodontite se traduit par une perte osseuse autour des dents, et parce que l’ostéoporose se caractérise par une fragilité osseuse, il est tentant de supposer que l’ostéoporose participe à la destruction parodontale. Voici donc quelques éclaircissements.
L’ostéoporose est une maladie du squelette caractérisée par une masse osseuse réduite et une détérioration de la structure interne du tissu osseux. Elle est diagnostiquée grâce à un examen d’imagerie : la densitométrie minérale osseuse.
On distingue deux formes d’ostéoporoses : les formes primaires et les formes secondaires. Les ostéoporoses primaires sont liées à l’âge. Elles sont deux fois plus fréquentes chez les femmes en raison de la chute du taux d’hormones postménopauses. Les ostéoporoses secondaires font suite à une maladie systémique ou à la prise de médicaments (polyarthrite rhumatoïde, traitement de cortisone à haute dose…).
Les études menées pour comprendre le lien entre parodontite et ostéoporose montrent que ces deux maladies entraînent une perte osseuse et ont des mécanismes de régulation similaires. Les parodontites ne semblent, cependant, ni déclenchées, ni aggravées par l’ostéoporose.
Néanmoins, la combinaison d’une diminution de la densité osseuse (mise en évidence par la densitométrie minérale osseuse) et de la concentration hormonale, responsable de l’entretien des phénomènes inflammatoires, doit être un signal d’alerte pour une consultation de contrôle parodontal chez votre chirurgien-dentiste.
Selon plusieurs études, le traitement de l’ostéoporose par hormones de substitution ou par supplémentation en vitamine D et calcium aurait un impact positif sur la santé parodontale. Il en est de même pour les traitements par biphosphonates, mais leur bénéfice est trop faible en comparaison au risque important d’effets secondaires.