Le stress peut être défini comme le processus impliquant un événement extérieur qui met en danger l’équilibre normal des fonctions corporelles d’un individu. Le plus souvent, ce qui importe, c’est autant l’événement stressant que la réponse que le sujet stressé lui apporte (« coping »). Il existe de nombreuses façons de réagir face au stress. On peut les classer en deux grandes familles : les réponses passives et les réponses actives. Celles-ci varient en fonction des individus et des situations. Les problèmes liés au stress commencent lorsque la réponse apportée au facteur stressant est inadaptée, soit en intensité, soit en durée.
Sur le plan parodontal, le stress agit à deux niveaux : comportemental et biologique.
Tout d’abord, il peut entraîner une modification des habitudes de vie en favorisant celles que l’on sait nocives pour la santé parodontale : moins bonne hygiène orale, consommation de tabac, d’alcool ou de drogue, mauvaises habitudes alimentaires, diminution de la fréquence de visite chez le dentiste.
Il agit également directement au niveau cellulaire par l’activation de plusieurs phénomènes biologiques tendant à diminuer l’action du système immunitaire et à favoriser la destruction des tissus.
Depuis les années 90, le stress a été identifié comme un facteur prédisposant de la gingivite ulcéro-nécrotique (ou GUN). Ce type particulier de maladie parodontale se traduit par des douleurs vives et spontanées nécessitant une prise en charge rapide mais guérissant rapidement.
Plusieurs études ont été réalisées depuis pour définir le rôle du stress sur les gingivites et les parodontites. La majorité s’accorde pour dire que le stress constitue un facteur de risque des maladies parodontales. Ce constat est d’autant plus vrai pour les parodontites agressives, à évolution rapide et pour les individus ayant un « coping » passif.
Chez les personnes stressées, on note une augmentation de la prévalence des parodontites due à une plus grande susceptibilité à l’infection. L’évolution de leurs parodontites sera plus rapide et leur réponse aux traitements sera moins bonne.
C’est une évidence : n’hésitez plus à faire part à votre dentiste des éléments stressants de votre vie, qu’ils soient aigus ou chroniques.