Depuis 1997, l’obésité est reconnue par l’OMS comme une maladie chronique due à une accumulation anormale ou excessive de graisse corporelle qui représente un risque pour la santé.
De nombreuses études ont montré un risque parodontal augmenté chez les patients obèses, plus marqué encore chez les jeunes adultes.
Il semble par ailleurs que le surpoids, l'obésité, le gain de poids ou encore une augmentation du tour de taille puissent augmenter le risque parodontal.
Les mécanismes biologiques de cette association ne sont pas clairement identifiés. Cependant, le surpoids et l’obésité modifient les caractéristiques de la réaction inflammatoire qui est une composante majeure des maladies parodontales. De cette façon, surpoids et obésité pourraient augmenter le risque de parodontite.
Chez les personnes en surpoids ou obèses, le dépistage des maladies parodontales doit être systématisé. Ce dépistage a d’autant plus d’intérêt que la réponse au traitement parodontal n’est quant à elle pas diminuée par rapport à celle de patients dont l’IMC est dans la norme.
L’IMC (Indice de Masse Corporelle) est défini comme le poids divisé par la taille au carré. Il est exprimé en kg/m². Il permet de distinguer cliniquement le surpoids (IMC > 25 kg/m²) de l’obésité (IMC > 30 kg/m²).
Selon la dernière étude ObÉpi menée par l’INSERM en 2012, il apparaît que 32,3 % des français de plus de 18 ans sont atteints de surpoids et 15 % d’obésité. Quasiment la moitié de la population française adulte, soit environ 21 millions de personnes, présentait en 2012 un IMC supérieur à la normale. Ce chiffre est en nette augmentation depuis les années 1980.