Un certains nombre de facteurs vont influencer le risque d'infection péri-implantaire. Certains sont clairement identifiés. C'est de ceux-ci dont il est question sur cette page.
L'hygiène orale (ou contrôle de plaque) est le facteur de risque le plus influent sur la santé de l'environnement péri-implantaire. Il a été montré qu'en présence d'un contrôle de plaque insuffisant, le risque de péri-implantite est multiplié par 4. Et en présence d'une très mauvaise hygiène orale, ce risque est multiplié par 14!
L'hygiène orale est également le facteur le plus facile à améliorer. Il est donc indispensable de demander conseil à votre dentiste afin qu'il calibre avec vous des brossettes interdentaires et adapte si nécessaire votre technique de brossage.
Les personnes qui ont un antécédent de parodontite ont un risque 3 à 6 fois supérieurs de développer une péri-implantite que les personnes sans antécédent de parodontite.
Dans la mesure où ce facteur de risque n'est pas modifiable, le suivi devra être régulier et plus fréquent.
Par ailleurs, il a été montré dans plusieurs études que la persistance ou la récidive d'une poche parodontale était associée à une augmentation du risque de péri-implantite. Il faut donc que les implants, mais aussi le parodonte de toutes les dents restantes, soient régulièrement contrôlés.
Il apparaît que les fumeurs ont 3 à 5 fois plus de risque de développer une péri-implantite que les non-fumeurs. Le risque varie selon la quantité de cigarettes fumées et selon les personnes.
Il a été également constaté que le tabac avait un effet négatif sur les résultats des traitements chirurgicaux des péri-implantites.
Le sevrage tabagique trouve ici une nouvelle raison d'être encouragé.
L'effet d'un diabète non contrôlé sur la santé péri-implantaire commence a être mieux étudié. Il ressort de ces travaux que le diabète semble corrélé à une augmentation du risque de péri-implantite.
D'autres facteurs de risque sont suspectés, mais les études ne parviennent pas à faire ressortir de véritable consensus. Il s'agit notamment de la qualité de la gencive, du type de surface implantaire, de la connexion de la couronne, de l'âge du patient, de l'arcade sur laquelle sont posés les implants, de la forme de la couronne...
Dans l'avenir, on parviendra sans doute à montrer que ces facteurs sont importants. Mais en se concentrant sur les facteurs que sont l'hygiène orale, l'antécédent de parodontite et le tabagisme, on doit déjà pouvoir faire diminuer de façon certaine et conséquente le risque de péri-implantite.